Comme toute articulation, le cou qui craque se produit assez fréquemment. Les raisons de ce phénomène sont multiples. Certaines personnes éprouvent le besoin de provoquer un craquement, alors que d’autres trouvent cela incommodant. Est-il dangereux de se faire craquer le cou ? Comment prévenir et soulager les douleurs cervicales insupportables ? Les réponses à ces questions dans l’article qui suit.

Faire craquer son cou, une pratique à éviter

Faire un bruit de craquement, plusieurs personnes adoptent cette mauvaise habitude. En effet, à première vue ordinaire, ce mouvement peut avoir de graves conséquences. Plusieurs témoignages de personnes victimes d’AVC ont récemment été recensés, et ce après s’être fait craquer le cou.

Quels sont les risques lorsqu’une personne se fait craquer le cou lui-même ? Les mouvements effectués sur la nuque pour enlever la pression sont une pratique extrêmement risquée. En réalisant un craquement du cou, les artères allant du cou jusqu’à l’os peuvent être obstruées. C’est justement ce blocage qui provoque l’accident vasculaire cérébral.

D’ailleurs, une douleur survenant brusquement au cou peut être une manifestation extérieure d’AVC. Dans certains cas moins sévères, unemauvaise manipulation peut entraîner des déchirements au niveau des tissus.

Que se passe-t-il si c’est un ostéopathe qui se charge de résoudre un problème à la nuque ? Selon un avis scientifique publié en 2014, la manipulation cervicale peut être dangereuse. C’est particulièrement le cas si la personne fait appel à un ostéopathe ou un kinésithérapeute non qualifié.

Enlever les raideurs dans le cou consiste effectivement à pratiquer une pression brusque sur le rachis cervical. D’après les scientifiques, mal fait, ce geste pourrait causer un cisaillement de l’artère de la colonne vertébrale. Cela engendre la formation d’un caillot sanguin, et ainsi un AVC. Autrement dit, avant de faire craquer le cou du patient, tout médecin doit le renseigner des risques encourus.

Douleurs aux cervicales

Les douleurs au cou ou cervicalgies se manifestent par une raideur, empêchant ainsi la personne de bouger son cou. En effet, le cervical est la partie de la colonne vertébrale la plus en mouvement. Il supporte la tête qui pèse quatre kilos en moyenne. Les muscles du cou, étant sollicités continuellement, se fatigueront plus vite. L’origine des douleurs touchant les cervicales n’est pourtant pas facile à déterminer. Elles sont alors qualifiées de « non spécifiques ». Aussi, le fait de baisser la tête ou de remonter les épaules cause avec le temps des tensions musculaires, et par conséquent un mal de cou.

Dans la plupart des cas, une personne qui souffre de douleurs au cou ressent des tensions musculaires. Aussi, pour compenser les blocages des vertèbres cervicales, les muscles deviennent plus épais et effectuent une pression sur les nerfs. Cela provoque au final les douleurs aux cervicales.

Par ailleurs, certaines catégories professionnelles sont plus concernées que d’autres, comme les bureaucrates, les personnes travaillant à la chaîne, etc. Le stress chronique ou les troubles psychiques occasionnent également une douleur au niveau de la nuque.

La douleur provient généralement de problèmes liés à la colonne vertébrale, à savoir les vertèbres, les ligaments et les muscles. Les douleurs cervicales sont parfois dues à une affection, comme la méningite. Cela peut aussi être causé par une lésion de la moelle épinière ou des nerfs, dont le nerf spinal. Ce type de lésion peut engendrer des picotements au niveau des bras/des jambes ou un engourdissement. Parfois, la personne souffre d’incontinence urinaire ou fécale.

Les douleurs cervicales constituent une cause fréquente de consultation médicale. Les motifs sont très variés. Cela va du craquement au niveau du cou à la difficulté à tourner la tête. Chaque patient requiert une prise en charge spécifique. En effet, chaque douleur cervicale peut avoir une origine différente (mauvaise position, suite à un accident de voiture, arthrose, etc.).

Comment soulager les douleurs de la nuque ?

En cas de douleurs cervicales trop intenses, le médecin traitant est le seul à pouvoir prescrire le traitement adapté. Le médicament doit être en adéquation avec les symptômes de son patient. Justement, de quelle manière une douleur cervicale se manifeste-t-elle ?

Une douleur localisée derrière le cou, et se propageant jusque dans les muscles, se manifeste via un torticolis. Si elle se répand dans le bras ou l’épaule, la personne souffre de névralgie cervico-brachiale. D’autres signes extérieurs peuvent apparaître, comme des maux de tête, une impression de vertige ou une grosse fatigue.

Si la douleur se manifeste après un traumatisme, elle peut être assimilée à divers troubles (auditifs, visuels), etc. Pour soulager un mal de cou, un médecin prescrit généralement des analgésiques.

Pour prévenir la douleur, accompagnée d’un éventuel mal de tête, de bonnes habitudes sont à adopter au quotidien. Par exemple, la tête et le dos doivent rester droits, aussi bien en posture assise que debout. Aussi, devant l’ordinateur, l’écran doit se trouver au même niveau que les yeux. Cela évite au cou de subir une tension. En outre, au moment de dormir, aucune pression ne doit être exercée sur le cou. L’oreiller joue ici un rôle essentiel. Il faut choisir un modèle qui convient à sa morphologie et à la posture adoptée au moment du couchage.

Un changement de mode de vie permet également de réduire la douleur, voire la faire disparaître. En pratique, il faut pratiquer quotidiennement une demi-heure d’activité physique. Des exercices de renforcement au niveau du haut du dos s’avèrent intéressants. De préférence, il vaut mieux être assisté par un kinésithérapeute. Un régime alimentaire équilibré, arrêter la cigarette et maigrir (en cas d’obésité) sont également préconisés pour soulager une douleur cervicale.

Enfin, trouver un bon ostéopathe est une excellente alternative pour apaiser un mal de cou. Une séance d’ostéopathie dure environ 45 minutes, voire 1 heure. Elle se déroule en plusieurs étapes : l’anamnèse, les tests ostéopathiques, le traitement ostéopathique et les recommandations.

La consultation commence par une succession de questions liées aux habitudes quotidiennes et aux antécédents médicaux du patient. Puis, l’ostéopathe procède aux tests ostéopathiques et différentiels. Il s’agit d’évaluer la posture du patient en position debout, assise, et couchée.

Les tests différentiels lui permettront de déterminer l’origine de la douleur. À la fin des tests, il pose un diagnostic, puis propose le traitement adéquat. La dernière phase consiste à conseiller le patient sur l’étirement ou mouvement à effectuer durant les prochains jours.